Lorque je pénétrais dans ton atelier, toi, tu me tournais le dos
. . . J'avançais lentement, silencieusement, en cachant mon émotion dans chacun de mes pas . . .
Des machines à coudre, toutes différentes les unes des autres.
Des multiples bobins de fil aux couleurs dissemblables, des ciseaux, des aiguilles, des modèles en toile préparés pour tailler un vêtement, attendent " leur " moment de transformation de par tes doigts . .
Dans ce cadre-là, près de la fenêtre, un homme ( toi) travaille.
Il fait, défait, refait, les toilettes de dames capricieuses.
. . . Celles qui se perdent dans les subtilités d'un pan d'étoffe, d'un corsage, d'un ourlet . . .
Enfin tu te retournes. .
J'ai droit, sans plus, à un " bec amical" manquant de chaleur.
Quelque échange poncif . . . Tu reprends le fil de ton ouvrage
S'installe entre Toi et Moi le SILENCE
Dans l'instant même de ce SILENCE une merveilleuse marque morale me couvre de tous côtés
. . . je suis en sécurité . . . protégée . . . je ne suis pas ( plus ) seule. Tu es Là !
LE SILENCE : ne parle pas
LE SILENCE : est "omniprésent " là où tout n'est que " passage "
LE SILENCE : raconte Haine Amour Espoir Mort
de " NOTRE HISTOIRE " le silence raconte . . . ? ? ?
. . . je te laisse choisir le mot qui convient
et . . . deviner le mien . . .
03.05.1987
. . . 23h55 . . .